L’EGLISE OUVERTE SUR LE MONDE (4ième partie)

Une nouvelle année pastorale commence en ce mois de septembre. Ces derniers mois ont été marqués par le Covid19, tous les signaux nous indiquent qu’il va falloir s’adapter pendant plusieurs mois à cette situation si ce n’est quelques années. Au moment du déconfinement, la soif de liberté a marqué les jeunes générations, ce qui se comprend, mais nous savons tous qu’il faudra être vigilants dans la reprise des diverses activités paroissiales et même sociétales. Dans l’éditorial du mois d’octobre je vous présenterai la nouvelle équipe d’animation pastorale ainsi que celle du conseil économique.

Ayant exprimé les souhaits d’une bonne rentrée je poursuis ma réflexion sur  «COMMENT CHERCHER ET TROUVER DIEU EN TOUTES CHOSES ». Le Pape François, dans son discours pendant les journées mondiales de la jeunesse de Rio de Janeiro disait : « Dieu est réel s’Il se manifeste dans l’aujourd’hui….Dieu est partout ». Il rajoute : « chercher Dieu dans le passé ou dans le futur est une tentation ». Dieu est certainement dans le passé, parce qu’Il est dans les traces qu’Il a laissées. Il est aussi dans le futur comme promesse. Mais le Dieu « concret » est dans l’aujourd’hui, c’est pourquoi les lamentations ne nous aideront jamais à trouver Dieu. Il rajoute : « les lamentations qui dénoncent un monde « barbare » finissent par faire naître à l’intérieur de l’Eglise des désirs d’ordre entendu comme pur conservation ou réaction de défense ».

Dieu se manifeste au travers de l’Histoire. Le temps initie les processus, l’espace les cristallise. Nous devons engager des processus parfois longs, plutôt qu’occuper des espaces de pouvoir. Cela conduit à privilégier les actions qui génèrent des dynamiques nouvelles. Cela requiert patience et attente : « Rencontrer Dieu en toutes choses s’appuie sur l’expérience spirituelle que nous pouvons faire ». Pour trouver Dieu, saint Ignace de Loyola demande : « d’ouvrir notre sensibilité spirituelle. Le signe en est celle d’une paix profonde, d’une consolation spirituelle, de l’amour de Dieu et de toutes les choses en Dieu ». Le Pape François rajoute : « il est question d’un chemin qui lit l’Histoire. Il est possible de se tromper. Si quelqu’un dit qu’il a rencontré Dieu avec une totale certitude et qu’il n’y a aucune marge d’incertitude, c’est que quelque chose ne va pas… Si quelqu’un a la réponse à toutes les questions, c’est la preuve que Dieu n’est pas avec lui ». Il utilise la religion à son profit.

Saint Augustin invite « à chercher Dieu pour le trouver et le trouver pour chercher Dieu toujours ». Dieu est dans la vie de chaque personne, même si la vie d’une personne a été un désastre, Dieu est dans sa vie. On doit le chercher dans toute vie humaine, ce qui nous ouvre à le reconnaître comme présent à l’humanité et pas simplement à son Eglise.

Le père Spadaro qui est un jésuite écrit : « Dieu œuvre et travaille dans notre monde, il habite dans la cité, profondément mélangé et uni à chacun ». L’espérance chrétienne se manifeste dans l’aujourd’hui et l’histoire humaine doit être considérée comme porteuse d’espérance quand les êtres humains sont porteurs de l’Evangile et de son message.

En conclusion, nous pouvons nous demander comment chacun à notre échelle nous sommes chercheurs et relais de transmission de Dieu.

                                                                           Abbé René Mathieu